Un cycle de performances, lectures, installations, concerts,
autour de
l'oeuvre du poète coréen Yi Sang,
organisé par Emmanuel Ferrand et Joen Kim.
Du 23 juin au 4 juillet 2010 à La Générale
Du 5 au 21 aout 2010 au Space Hamilton de Seoul.
"Yi Sang est un poète majeur de la culture coréenne, mais il reste en
grande partie ignoré hors de Corée, peut-être à cause de difficultés de
traduction.
Architecte, graphiste, son travail poétique ne saurait être pleinement
compris dans le seul cadre littéraire conventionnel.
De plus, ses poèmes sont basés sur une surprenante compréhension de la
physique moderne et des mathématiques. Ils nous parlent de la structure
de l'espace-temps, et comportent eux-même dans leur forme imprimée une
importante composante géométrique et visuelle."
A partir du "Poème 3" de Yi Sang
Traduction française (à partir de la traduction de Cori Shim et
Jean-Yves Darsouze):
Le projet "
Machine Poétique 시적기계 " de Luna Yoon
Kyung :
1. Décomposer un poème
2. Résoudre en phonèmes irreductibles
3. Les programmer numériquement en poème intégral
4. Écrire chaque phonème en langue étrangère
5. Les visualiser un par un
6. Articuler et enregistrer un par un
7. Appliquer les enregistrements au programme
8. Appuyer sur le bouton "Réciter le poème"
Réalisations sous Pure Data:
Récitation du poème 3 en coréen par un français...
A Dissertation presented to the Faculty of the Graduate School of Cornell University
In Partial Fulfillment of the Requirements for the Degree of Doctor of Philosophy
Auteur: Oh, Yoon Jeong
Journal of Korean and Asian Arts Vol. 1,
2020.5, pp. 29-54 (26pages)
DOI : 10.20976/KAA.2020.1.002
Publisher : Journal of Korean and Asian Arts
Copyright ⓒ Journal of Korean and Asian Arts
Yoon Jeong Oh / New York University
Abstract:
This paper examines modern Korean poet
Yi Sang’s artwork and revisits the Paris-Seoul joint exhibition Est-ce
que la ligne a assassine le cercle? [Did the line murder the circle?],
which was held to celebrate Yi Sang’s centennial in 2010. The
exhibition showcased contemporary Eurasian artists inspired by Yi
Sang’s originality as one of the most celebrated modern poets who also
happened to be an architect, painter, and illustrator and whose work
habitually crossed literary and non-literary boundaries. Nevertheless,
Yi Sang’s visual artwork did not gain much scholarly attention until
2010. A few projects that analyze his illustrations have been published
since then, yet his continuing legacy from the perspectives of
contemporary art beyond Korea has never been addressed. Actively
engaging in unconventional experiments with language and the visual, Yi
Sang freely visualizes language and verbalizes images at once in his
multilingual writing. He takes a multimedia approach to visual arts as
well and uniquely employs text, creating a collage that opens symbolic
possibilities for infinity yet also singularity. The 2010 exhibition
was organized and curated by mathematician and sound artist Emmanuel
Ferrand, who found aesthetic value in the translatability of Yi Sang’s
works. This paper focuses on Yi Sang’s transmediality that is
reinterpreted and re-created by the interdisciplinary arts presented at
the exhibition, notably the installation and performance “Yi Sang
Machine” among others, and investigates Yi Sang’s unique perception of
space that translates not only between the verbal and the visual but
also between 1930s’ Korean modernism and 21st century’s border-crossing
art.
Keywords:
border-crossing art; Korean modernism;
colonial modernity; multidisciplinary arts; interdisciplinary arts;
digital art; spatiality
"Yi Sang (이상, 李箱) est né en 1910 dans
ce qui est aujourd'hui un quartier de Séoul. Mort à Tokyo en 1937, il
jouit aujourd'hui dans son pays d'origine, la Corée, d'une
reconnaissance considérable, qui va bien au delà du simple champ de la
littérature et de la poésie. Il n'en a pas toujours été ainsi, puisque
formé comme graphiste et architecte dans un pays sous le joug colonial
japonais, il a vécu une grande partie de sa courte vie dans une
marginalité difficile à imaginer.
Présenter ses travaux poétiques à un public occidental présente
diverses difficultés, non seulement liées à la question de la
traduction, mais aussi à cause de leur forme atypique. Je vais tenter
de montrer que la langue et l'écriture de Yi Sang comportent une
dimension mathématique méconnue, plus profonde que les aspects
combinatoires ou numériques directement visibles."
"La forme, la typographie, la mise en
page sont souvent d’apparence mathématisante, et évoquent des
considérations combinatoires et numériques, mais celles-ci restent en
général absurdes ou triviales. En revanche, le texte proprement dit et
son rendu phonétique en coréen, sont, selon les spécialistes,
structurés de manière très subtile selon des règles et des contraintes
strictes de répétitions, de symétrie et de jeux de miroir..."
"Lors du festival "Yi Sang à Paris",
j'ai été invité à donner une vision personnelle du travail poétique de
Yi Sang. J'ai choisi de faire une performance avec des matériaux
sources délibérément minimaux qui, d'une part, me semblaient
correspondre au thème retenu par les organisateurs du festival et
d'autre part, à certaines interrogations du poète : la ligne, le
cercle, la lumière.
Des documents papier sont placés à même le sol, sous une webcam que je
manipule à la main. La luminosité capturée par le capteur de la caméra
module les fréquences de douze oscillateurs..."
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